Un oligo-élément discret, mais essentiel
Le zinc est un minéral présent en petite quantité dans l’organisme, mais il intervient dans des fonctions clés : cicatrisation, défense immunitaire, renouvellement cellulaire, équilibre des muqueuses et perception du goût.
Dans la bouche, il contribue directement à la protection des gencives, à la résistance des muqueuses et à la régulation de la flore buccale.
Quand le dentiste s’y intéresse
Un chirurgien-dentiste attentif à la santé globale ne se limite pas à l’état des dents.
Certains signes buccaux peuvent suggérer une carence légère ou modérée en zinc :
- Sécheresse buccale persistante (hyposialie)
- Inflammation gingivale chronique sans cause infectieuse claire
- Ulcérations ou fissures récurrentes des muqueuses
- Cicatrisation lente après soins ou chirurgie
- Altération du goût ou sensation métallique en bouche
- Langue lisse, brillante ou douloureuse
Dans ces situations, la supplémentation en zinc peut faire partie d’une approche de soutien, décidée en concertation avec le médecin traitant ou le pharmacien.
Pourquoi le zinc est important pour la bouche
Le zinc agit à plusieurs niveaux :
- Il stimule la régénération épithéliale : les tissus se réparent plus vite après une lésion.
- Il freine la prolifération bactérienne responsable de gingivites et de mauvaises odeurs.
- Il stabilise la salive et limite l’inflammation des glandes salivaires.
- Il soutient l’immunité locale, essentielle pour éviter les infections récurrentes.
Où trouve-t-on naturellement du zinc ?
- Produits de la mer (huîtres, poissons, crustacés)
- Viandes, œufs, foie
- Légumineuses (lentilles, pois chiches), graines de courge, noix
- Céréales complètes
Une alimentation variée suffit souvent, mais certains traitements (antihypertenseurs, diurétiques, pilule, radiothérapie, maladies digestives) peuvent diminuer son absorption.
La supplémentation : utile mais obligatoirement encadrée
Le dentiste peut motiver une évaluation du statut en zinc lorsqu’il constate des signes oraux évocateurs.
Le Docteur Da Costa vous recommandera de consulter votre médecin généraliste ou un médecin diététicien.
La supplémentation ne doit jamais être systématique : elle se discute selon les symptômes, les habitudes alimentaires et le contexte médical.
Un excès de zinc peut interférer avec d’autres minéraux (cuivre, fer). L’automédication est donc déconseillée.
Approche intégrée du Dr Serge Da Costa
Au cabinet, la bouche est envisagée comme un miroir de la santé générale.
Lorsque certaines lésions ou sensibilités évoquent un déséquilibre nutritionnel, une collaboration avec le médecin ou le diététicien peut être proposée pour corriger la cause, pas seulement le symptôme.
Cette démarche s’inscrit dans une logique de prévention globale, au service du confort buccal et du bien-être durable du patient.
🔍 En résumé
Le zinc n’est pas un “remède miracle”, mais un cofacteur silencieux dont la déficience peut fragiliser les tissus buccaux.
Un dentiste attentif à ces signaux peut recommander de vérifier vos apports et, si besoin, accompagner une correction encadrée.